Dans un contexte où la maîtrise des coûts et la transition écologique sont devenues des enjeux cruciaux pour les entreprises, la question de la gestion du parc bureautique se pose avec acuité. Au-delà des ordinateurs et des imprimantes, un acteur discret mais déterminant dans l’empreinte environnementale des organisations mérite qu’on lui accorde une attention renouvelée : les cartouches d’encre. Grâce au rachat de cartouche vide, de nombreuses structures ont découvert un levier simple et efficace pour réduire leur impact tout en optimisant leur budget.
Le concept de sobriété numérique, qui prône une utilisation raisonnée des technologies de l’information, souligne l’importance de prolonger la durée de vie des équipements et d’optimiser leurs consommables. Or, si l’on évoque volontiers la mutualisation des imprimantes ou la réduction du nombre d’impressions, on oublie souvent que la cartouche d’encre – qu’il s’agisse de cartouches à jet ou de toners – concentre à elle seule près de 60 % de l’empreinte carbone liée au processus d’impression. Cette donnée invite à une réflexion plus globale sur la manière dont chaque consommable participe à la transition vers une bureautique plus responsable.
La sobriété numérique comme levier de performance
La sobriété numérique vise avant tout à limiter la consommation d’énergie et de ressources tout au long du cycle de vie des équipements informatiques. Selon une étude de l’ADEME publiée en 2023, un poste bureautique génère en moyenne 370 kg de CO₂ par an, dont une part non négligeable est imputable aux impressions. En adoptant des pratiques telles que l’impression recto verso systématique, la réduction de la résolution pour les documents internes ou la mise en place de quotas d’impression, les entreprises peuvent réduire leur volume d’impression de près de 30 %. Toutefois, ces mesures restent partielles si l’on ne s’attaque pas à la gestion en fin de vie des cartouches, dont l’impact environnemental se révèle souvent sous-estimé.
Dans ce cadre, le renouvellement raisonné des cartouches et leur réutilisation par le biais du rachat des cartouches vides constituent des actions concrètes pour limiter les déchets. En allongeant la durée de vie de ces consommables, on réduit non seulement les émissions de gaz à effet de serre liées à la production de nouvelles cartouches, mais on préserve également les matières premières nécessaires à leur fabrication.
L’empreinte environnementale des cartouches : un cheval de Troie pour l’écologie
Chaque année, près de 375 000 tonnes de cartouches vides sont jetées en Europe, et seuls 20 % d’entre elles sont aujourd’hui recyclées. Les composants plastiques peuvent mettre plusieurs centaines d’années à se dégrader, tandis que les résidus d’encre risquent de contaminer les sols et les nappes phréatiques si les cartouches ne sont pas correctement traitées. Par ailleurs, la fabrication d’une cartouche neuve génère en moyenne 2,5 kg de CO₂, soit l’équivalent d’un trajet de 15 km en voiture.
Au-delà de ces chiffres, l’extraction des matières premières comme le plastique, les métaux et les pigments, ainsi que les procédés industriels associés, contribuent à l’épuisement des ressources et à la pollution atmosphérique. C’est pourquoi la mise en place de filières de recyclage et de réutilisation efficaces s’impose désormais comme un impératif pour toutes les organisations soucieuses de leur responsabilité sociétale et environnementale.
Le « rachat cartouche vide » : un modèle gagnant-gagnant
Le concept de rachat cartouche vide se distingue d’une collecte anonyme en point relais : il s’agit d’une reprise commerciale organisée, où le prestataire propose en échange une compensation financière ou des crédits d’achat. Cette approche offre plusieurs bénéfices complémentaires.
Sur le plan économique, les entreprises peuvent réaliser jusqu’à 40 % d’économie sur leur coût unitaire d’impression via 2 leviers : vendre leurs cartouches vides à des prestataires. Et acheter des cartouches reconditionnées auprès de ce même prestataire plutôt que remplacées à neuf. En procédant ainsi, chaque cartouche réutilisée évite l’émission de 2,5 kg de CO₂ et l’usage de 200 g de plastique vierge, ce qui représente un impact notable lorsqu’on considère des parcs de plusieurs centaines d’imprimantes.
Du point de vue écologique, la réduction des déchets plastiques et la limitation des émissions de gaz à effet de serre renforcent la démarche RSE de l’entreprise. Enfin, l’automatisation de la logistique de collecte et la traçabilité assurée par le prestataire simplifient la gestion interne : des systèmes intégrés permettent de programmer les enlèvements, de suivre les volumes collectés et d’obtenir des rapports réguliers sur les performances environnementales et financières.
Vers une économie circulaire du parc bureautique
Pour maximiser l’impact de ces actions, il est essentiel d’intégrer le recyclage des cartouches dans une démarche globale d’économie circulaire : réaliser une analyse du cycle de vie (ACV) des consommables afin de cibler les points à forte empreinte, piloter l’ensemble via un Système de Gestion des Impressions (SGI) couplé à la traçabilité des retours de cartouches, et sensibiliser les utilisateurs aux bons réflexes grâce à des formations et des supports pédagogiques.
Parallèlement, privilégier des fournisseurs locaux ou certifiés favorise les circuits courts et assure une plus grande transparence du processus de reconditionnement. Cette approche holistique renforce l’image RSE de l’entreprise et répond aux exigences croissantes des clients et partenaires en matière de responsabilité environnementale.
En bref
Longtemps reléguées au rang de consommable à remplacer, les cartouches d’encre et toners constituent pourtant un levier majeur de la sobriété numérique. En adoptant systématiquement le rachat de cartouche vide et en l’intégrant dans une politique d’économie circulaire, les organisations peuvent réaliser des économies significatives, réduire leur empreinte carbone et valoriser leur engagement RSE. Parce que chaque composant compte dans la transition écologique, il est temps de redonner aux cartouches d’encre la place qu’elles méritent dans la stratégie bureautique durable.