Business Review » Rubrique Entreprendre » Syndrome de l’imposteur : Nos conseils aux femmes freelances pour s’en débarrasser | mai 2024

Syndrome de l’imposteur : Nos conseils aux femmes freelances pour s’en débarrasser

L’institut de sondage OnePoll à travers une étude réalisée sur 4 000 adultes révèle que le syndrome de l’imposteur affecte davantage de femmes que d’hommes.

72% des femmes étudiées affirment le vivre dans leur vie professionnelle, 29% lorsqu’elles sont entourées de leurs ami(e)s, et ce syndrome de l’usurpateur constitue un frein à se faire des amis pour 22%.

La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible de détruire ce sentiment et de regagner pleinement confiance en soi. Cet article dévoile des moyens très simples pour lutter efficacement contre le syndrome de l’imposteur, surtout chez les femmes freelances.

Freelancing et syndrome de l’imposteur : Une corrélation évidente !

Le freelance, travailleur indépendant ou auto-entrepreneur, a ceci de particulier qu’il détient une certaine autonomie du fait de l’absence de hiérarchie. Il peut ainsi choisir ses missions, manipuler son agenda et organiser son travail à sa guise, pour peu qu’il s’assure de respecter ses engagements.

Cela a l’air bien beau, mais c’est également cette spécificité qui expose les personnes travaillant par exemple sur une plateforme de freelance pour femmes au syndrome d’imposture.

Qu’elles soient débutantes ou confirmées, elles ressentent fréquemment des doutes quant à leur capacité à satisfaire leur clientèle, la crainte de ne pas être à leur place en réalité ainsi qu’un mélange de plusieurs blocages et de peurs psychologiques.

Relâcher la pression : Le syndrome de l’imposteur au travail n’a aucune raison d’être

Ce n’est pas un secret. Le complexe de l’imposteur est davantage présent chez les femmes autodidactes, qui ont construit leurs compétences hors du cadre scolaire et/ou universitaire.

Elles ont cette tendance à ne pas pouvoir s’attribuer les mérites du travail qu’elles ont pourtant elles-mêmes parfaitement accompli, pour diverses raisons :

  • Absence de diplôme attestant de la compétence ;
  • Manque d’expériences conséquentes en la matière ;
  • Recherche effrénée de perfection ;
  • Comparaisons incessantes avec d’autres personnes estimées plus légitimes ;
  • Etc.

Dire que près des deux tiers des femmes souffrent du syndrome de l’imposteur, c’est reconnaître qu’il existe un crucial problème de fond à résoudre urgemment.

Cela est nécessaire pour éviter de faire dégringoler le nombre déjà insuffisant de femmes parvenant à dépasser le plafond de verre et les stéréotypes sexistes, pour s’illustrer en milieu professionnel. Comment donc se départir du syndrome de l’imposteur ?

En finir avec le complexe de l’imposteur

Reconnaître que l’on va mal est le premier pas vers une guérison certaine. Toutefois, le syndrome d’imposture ne disparaitra pas du jour au lendemain. C’est un processus à plusieurs étapes.

Etape n°1 : Identifier l’origine du blocage, le déconstruire et retrouver confiance en ses capacités

« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ».

En rapportant ce préambule de l’UNESCO au contexte du complexe de l’imposteur, la première étape pour s’en départir est de cerner clairement l’explication qui justifie dans l’esprit des femmes freelances ce sentiment d’illégitimité.

Une fois identifiée, il faudra ensuite travailler à rationnaliser ces croyances limitantes pour se libérer de la pression infondée (syndrome de l’usurpateur) qui en découle.

Diplôme ou non, il est impérieux d’apprendre à valoriser puis célébrer ses petites réussites, comprendre que leur somme représente un parcours non négligeable et la preuve de compétences qui valent d’être monétisées.

Etape n°2 : Sortir du besoin de plaire à tous et éviter les comparaisons

A la question qu’est-ce qui empêche les femmes d’entreprendre ?, deux éléments sont souvent perceptibles dans les réponses.

Un besoin permanent de plaire à tous, en toutes circonstances

Tout le monde adore l’idée de faire bonne impression aux autres, de plaire, mais faut-il laisser ce syndrome de l’imposteur pousser l’individu si loin qu’il en arrive à dépendre littéralement de la validation des autres pour exister ? Sans tergiverser, non !

En plus de se faire confiance, il faut tenir compte du fait que si un ou deux clients ont déjà pu solliciter les services ou s’offrir les produits d’une entreprise ou marque, c’est qu’il y a indéniablement un potentiel qu’il faut développer, tout en acceptant ses faiblesses sans complexe de l’imposteur et y travailler.

Des comparaisons irrationnelles

Les comparaisons que font intérieurement les femmes freelances portent souvent plusieurs biais, en ce sens qu’un freelance qui vient de débuter ne peut par exemple être aussi performant qu’un autre présent sur le marché depuis des années : Patience !

Par ailleurs, une communication mirobolante peut couver un freelance sans aucune maîtrise, tandis qu’un expert peut, par manque de confiance, mal communiquer sur ses compétences. Raison de plus pour laisser les comparaisons de côté.

Rester focus, constante dans les efforts, motivée et persévérer même lorsque l’on en vient à commettre des erreurs ou que l’on croise un client insatisfait, voilà quelques clés incontournables pour venir à bout du syndrome de l’imposteur lorsqu’on est une femme freelance.

À Propos de l'auteur : Lucas

Entrepreneur dans l'âme, j'ai à cœur de vous partager ma fibre entrepreneuriale.